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Des poèmes enfantins parlant de la Ville

Un Printemps rempli du « Chant des Villes »

Un  Printemps rempli du « Chant des  Villes »

 

Il était une fois un printemps de la poésie dont le thème choisi par de grands sages consacrait sa page aux « Chants des Villes », plusieurs semaines après que le tintamarre des banlieues eut interprété son dernier solo en mezzo forte. Le rap fut choisi pour chorégraphier le plancher des vaches en opéra, et les graffiteurs tagguèrent leurs notes multicolores sur les murs d’une urbanité bienveillante sans déranger davantage qu’un refrain de chanteur solitaire les honnêtes gens se rendant au concert du comédien Terzieff théâtralisant avec génie les vers rédigés par le grand maître Milosz.

Les écrivains saluèrent l’événement par une profusion rarissime de textes en chantant architecture lecorbusienne, musiques au cœur de troubadours désargentés, dégringolade hitchcockienne des niveaux de vie qu’intermittents du spectacle clamaient haut et fort, en intro imprévisible des concerts à la mode, alors que loin du tohu-bohu social et autres sirènes de manufactures non encore délocalisées,  moult amateurs de vers célébraient le « Paris s’éveille » de Dutronc, ou le non moins magnifique « Amsterdam » de l’ami Brel …

Les avertisseurs des banlieues éteignirent leurs grands feux de détresse face aux hommes en noir pendant que les présidents préparaient leurs discours : la complainte en « ut mineur » des laissés pour compte s’enrichit alors d’un dernier intermède qualifié par presse érudite d’ « arrêt momentané du chant des oiseaux de nuit »…

Les chiens continuèrent à aboyer vers les crépuscules orangés, et compère lune ne se lassait plus d’éblouir sans raison les troubadours du soir, égrenant de places encanaillées en quartiers chics leurs ritournelles de quatre sous pleines de vérité, d’audace et d’innocence.

Dans ce concert de couleurs urbaines et de notes imprévisibles, le chef d’orchestre annonça le dessert, et les violonistes du printemps se saisirent de leurs archets pour interpréter la « valse des poètes de l’espoir ».

Dans le cadre de cette belle saison où les arbres et les écrivains de nos cités accouchent leurs premières feuilles, vos amis poésiens de la Taverne aux Poètes vous proposent pour leur deuxième sérénade, dans le second numéro de ces « Empreintes », un nouveau concert d’écritures où chaque poème pourra, dans le terreau de votre sensibilité, et avec l’ouverture de votre cœur, susciter de nouveaux bourgeons printaniers, et de nouvelles envolées annonciatrices d’une lecture passionnée mais aussi féconde. Nous ne pouvons en effet ignorer que la poésie est en réalité un jardin magique où mille êtres sensibles  déshabillent en secret leurs pensées vagabondes et fugaces loin des regards indiscrets et des tintamarres du consumérisme. Puisse ce pot-pourri dans ses trémolos urbains et ses arpèges ruraux vous apporter le temps de quelques  «écarts pour soi» des bribes de bonheur tranquille et des respirations de tendresse délicate,  baumes intérieurs que je vous souhaite, avec les vœux de merveilleuse année en poésie ;  puisse enfin la palpitation d’un poème faire délicatement vibrer les cordes sensibles de votre musique intime, et vous remplir de cette atmosphère somptueuse où  les lilas  de notre printemps poétique exhalent leur diaphane fragrance sur l’indicible tapis du cortège de nos émotions...

                                                                                                                          

Au fait, saurez-vous écouter au prochain printemps peuplé des chants des villes tous ces textes en écrin où poésies tissées fil à fil  auront su faire résonner en votre jardin  intérieur leur imprévisible et incomparable symphonie ?

                

LHEUREUX GUY

              Président du Jury du Concours Poésie Enfantine   

          ( Inspection Académique Maine-et-Loire)

 

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